Ah, si vous saviez à quel point je m’ennuie à me geler les fesses sur le trottoir en mendiant vos piécettes... À vos yeux, je ne suis qu’un pauvre diable, n’est-ce pas ? Et dans un sens, vous avez raison. Sauf que dans mon cas, il ne s’agit pas d’une expression imagée, car, même si je n’en ai pas l’air, je suis bien un diable. Un vrai. Vous pensez que je délire… Bien sûr, aujourd’hui, plus personne ne croit au diable. Pourtant, je me souviens d’une époque pas si lointaine où je détournais les jeunes filles du droit chemin, où je titillais les bas instincts des plus vertueux et où je faisais voler les canots dans le ciel… Si vous voulez mon avis, c’était le bon temps. Vous avez une minute ? Oui ? Parfait ! Payez-moi un petit café et je vous raconterai tout…